Un chantier mobile est caractérisé par une progression continue à une vitesse pouvant varier de l'ordre de quelques centaines de mètres à plusieurs dizaines de kilomètres à l'heure.
Sur routes bidirectionnelles, les chantiers progressant par bonds successifs peuvent être assimilés aux chantiers mobiles à condition qu’ils réalisent au moins un déplacement par demi-journée.
Sur routes à chaussées séparées, les chantiers progressant par bonds successifs sont traités comme des chantiers fixes.
Sur routes bidirectionnelles, la signalisation de position est en règle générale suffisante.
Sur routes à chaussées séparées la signalisation est portée par véhicule. Elle comprend une signalisation de position précédée d'une signalisation d'approche, lors de tout empiétement sur les voies circulées. En agglomération, cette signalisation d’approche n’est pas nécessaire sur les routes à chaussées séparées sur lesquelles la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 70 km/h.
La signalisation de position peut être jugée insuffisante notamment pour des raisons liées au chantier (emprise sur la voie, exposition du personnel…) ou des raisons liées au tracé de la voirie. Dans ce cas, on peut, à l'amont ou à l'aval pour les usagers roulant à contresens, signaler le chantier par un fanion K1 porté par un agent ou par la mise en place d'une signalisation d'approche.
Pour être efficace, cette signalisation d'approche doit rester à proximité du chantier.
Cette signalisation est principalement constituée d'un panneau AK5. Elle peut comporter aussi une signalisation de prescription.
Devant progresser en même temps que le chantier, la signalisation est normalement placée sur un ou plusieurs véhicules d'accompagnement.
Elle peut toutefois être posée au sol dans certains cas notamment pour les chantiers progressant par bonds ou lors du franchissement de points singuliers.
Le(s) véhicule(s) d'accompagnement doi(ven)t rester en permanence visible(s) par les usagers se dirigeant vers le chantier en se situant, en principe, à moins de 300 mètres de celui-ci. A l'approche d'une zone à visibilité réduite le véhicule d'accompagnement s'arrête et ne reprend sa marche que lorsque le chantier a dépassé cette zone.
S'il est nécessaire de disposer, pour les usagers venant à contresens du chantier, une signalisation d'approche portée par véhicule, celui-ci doit normalement se placer du côté de la voie affectée par le chantier.
Le panneau AK5 est complété par un panonceau KM9 portant la mention « CHANTIER MOBILE » ou une mention plus précise impliquant la mobilité ; trois feux de balisage et d'alerte peuvent également lui être associés.
Le panonceau ne comporte pas l'indication de la distance, mais celle-ci doit rester courte (en principe entre 150 et 500 mètres) et tenir compte des usagers venant des routes affluentes.
Outre les dispositions prévues à l’article 122 C de la présente instruction, les engins assurant la signalisation de position sont équipés d’un panneau AK5 doté de trois feux de balisage et d’alerte synchronisés visibles de l’avant et de l’arrière.
Le panneau AK5 n’est toutefois pas obligatoire sur les véhicules de voirie, ainsi désignés dans le paragraphe IV.3 de l’annexe à l’arrêté du 4 juillet 1972 sur les feux spéciaux des véhicules à progression lente.
Si les travaux le nécessitent, des dispositifs fixes peuvent être placés pour protéger les zones venant d’être traitées ou en cours de traitement (K5, …).