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iisr:art132

Article 132. Signalisation temporaire urbaine

Les principes généraux de la signalisation temporaire s’appliquent en zone urbaine.

La signalisation est semblable à celle des routes bidirectionnelles sauf pour les voiries rapides urbaines (VRU) où elle est similaire aux routes à chaussées séparées.

Cependant, l’environnement général conduit soit à des allégements, soit à des compléments, soit encore à des dispositions spécifiques.

A – Allégements

1. Implantation des panneaux.

Les entraves à la visibilité et les difficultés rencontrées pour poser les panneaux sont nombreuses, par exemple :

  • les caractéristiques de la rue ;
  • le stationnement ;
  • l'environnement urbain, arbres, mobilier urbain, enseignes lumineuses ;
  • les conditions atmosphériques.

De ce fait, certaines dérogations relatives aux règles d'implantation des panneaux peuvent être admises :

  • la gamme petite des dimensions des panneaux peut être utilisée dans les rues étroites ;
  • la distance entre panneaux peut être réduite à 10 mètres minimum ; il y a lieu cependant d'adapter cette distance en fonction des vitesses pratiquées et de rechercher les meilleurs emplacements en fonction du stationnement potentiel sur la voie et du mobilier urbain.

2. Limitation de vitesse.

En agglomération, où la vitesse est généralement limitée à 50 km/h, la mise en place d'un panneau de limitation de vitesse n'est généralement pas nécessaire, sauf :

  • sur les axes où la vitesse autorisée est de 70 km/h, et où une réduction du nombre de voies nécessite une limitation de vitesse à 50 km/h ;
  • dans les zones suburbaines des grandes villes et dans les traversées des petites agglomérations, où un rappel de la limitation de vitesse en vigueur dans l'agglomération est souvent nécessaire ;
  • si la sécurité d'ouvriers travaillant sur la chaussée, ou à ses abords immédiats, nécessite une limitation inférieure, ou si les travaux entraînent des modifications importantes des trajectoires des véhicules.

La limitation de vitesse est alors signalée aux usagers par un panneau B14, complété éventuellement à sa partie inférieure par un panonceau d'étendue M2 qui précise la distance sur laquelle la prescription est valable.

L'adjonction de ce panonceau dispense de la pose d'un panneau de fin de prescription (B33) à la fin du chantier.

B – Compléments

En raison des contraintes de visibilité et du fait que les panneaux ne doivent pas constituer en eux-mêmes un danger, en particulier pour les deux roues et les piétons, il peut être admis de déroger aux règles générales d’implantation des panneaux.

Les panneaux sont implantés sur les trottoirs, à au moins 0,50 mètre du bord de la chaussée à condition de laisser une largeur disponible pour les piétons d’au moins 0,90 mètre. Ainsi, les panneaux peuvent être fixés sur des poteaux placés en bordure de trottoir ou sur des supports existants à une hauteur d’au moins 2 mètres, ou même, en dernière solution, posés sur la chaussée.

Lorsque l’environnement ne favorise pas la visibilité des panneaux, il est souhaitable dans certains cas de répéter les panneaux sur le côté gauche de la chaussée. C’est le cas, en particulier, pour :

  • les chantiers situés sur la partie gauche de la chaussée dans les rues à sens unique ;
  • les chantiers situés sur la partie droite de la chaussée dans les rues à sens unique comprenant 2 voies de circulation ou plus ;
  • les chantiers situés sur les voies rapides urbaines pour lesquels la signalisation sera répétée dans les mêmes conditions que pour les routes à chaussées séparées (cf. art. 133 A).

C – Dispositions spécifiques

1. Balisage des chantiers.

En milieu urbain, le balisage des chantiers doit :

  • indiquer la position et l’encombrement exact du chantier ;
  • constituer une barrière physique entre le chantier et les voies de circulation pour véhicules et piétons, afin d’assurer à la fois la sécurité du chantier et celle des usagers de la voie publique.

La signalisation de position se décompose en :

  • un balisage frontal constitué de barrières K2 ou K8 ;
  • un balisage longitudinal côté circulation, constitué de dispositifs K5 (cônes, piquets, balises, …) ou K16 ;
  • un balisage longitudinal côté trottoir, constitué de dispositifs K14 complétés de barrières stables en cas de danger.

En cas de protection du chantier par des palissades peintes de bandes verticales alternées rouges et blanches, il n’est pas nécessaire de mettre en place des dispositifs K5, K14 ou K16 prévus pour le balisage longitudinal.

Les palissades implantées en courbe devront être munies de dispositifs rétroréfléchissants dirigés vers les automobilistes.

On doit éviter d’utiliser des barrières stables avec des pieds en arceaux, car ces derniers constituent un obstacle dangereux pour les piétons et les deux roues.

2. Signalisation de nuit.

Les dispositions de l’article 129 s’appliquent sans restriction.

II est en effet particulièrement important dans les zones urbaines, généralement dotées d’un éclairage public, que toutes dispositions soient prises pour assurer la visibilité des panneaux et du balisage frontal et longitudinal, en particulier pour les piétons et les véhicules à deux roues, ainsi que le guidage optique général du conducteur, en tenant compte du niveau élevé de l’ambiance lumineuse locale s’il est maintenu.

3. Sécurité des piétons.

Les chantiers urbains se caractérisent par la présence de piétons dont la sécurité et la continuité du cheminement doivent être assurées.

Pour cela, lorsque des travaux ou des dépôts de matériaux empiètent sur le trottoir, la largeur laissée libre aux piétons doit être de 1,40 mètre.

Dans le cas contraire :

  • soit un passage est aménagé sur la chaussée, de niveau avec le trottoir et protégé de la circulation générale et du chantier ;
  • soit une déviation du trafic piéton sur le trottoir opposé est instaurée et un passage piéton provisoire aménagé pour assurer cette traversée dans les meilleures conditions de sécurité.

Dans le cas de tranchées perpendiculaires au trottoir, une passerelle équipée de garde-corps assure la continuité du cheminement piéton.

Les panneaux sont implantés sur trottoir. La distance entre le trottoir et l’aplomb de l’extrémité, située du côté de la chaussée, du panneau placé en hauteur est de 0,50 mètre. La largeur laissée libre aux piétons doit être au minimum de 0,90 mètre. Dans le cas contraire, le panneau est posé sur la chaussée.

La protection des piétons est assurée par une séparation du chantier réalisée, en fonction du danger, selon les dispositions définies au paragraphe C1.

4. Voies réservées.

Le milieu urbain se caractérise également par la présence, de plus en plus fréquente, de voies réservées aux autobus ou aux deux-roues.

4.1 Voies réservées aux autobus.

Dans toute la mesure du possible, on doit éviter de dévier les réseaux de transport en commun.

Lorsque les travaux se situent sur une voie réservée, les véhicules de transport en commun sont en principe intégrés à la circulation générale, sauf lorsque la voie réservée est à contresens.

Dans ce dernier cas, la voie réservée doit être reconstituée et délimitée à l’aide de la signalisation temporaire.

4.2 Voies réservées aux deux-roues.

La circulation des deux-roues en milieu urbain peut se présenter sous trois formes :

  • intégrée à la circulation générale ;
  • sur des bandes cyclables séparées du trafic général par un marquage ;
  • isolée sur des pistes cyclables séparées du trafic général par un terre-plein.

Dans tous les cas, il faut assurer la sécurité des deux-roues :

  • en nettoyant les abords du chantier afin d’éviter que la chaussée soit rendue glissante ;
  • en veillant au positionnement des panneaux qui peuvent constituer un obstacle.

Lorsque des travaux sur bande ou sur piste cyclable entraînent une interruption de celle-ci, il est alors nécessaire :

  • soit d’intégrer les deux-roues dans le trafic général, de façon progressive par l’intermédiaire d’un biseau ;
  • soit, si le trafic deux-roues est important et si la durée du chantier le justifie, de reconstituer une bande cyclable sur une des voies adjacentes affectées normalement à la circulation générale ;
  • cela suppose que le nombre de voies laissées libres à la circulation générale permette de garder le régime de circulation initiale.

La matérialisation de la bande pourra être réalisée par un marquage temporaire ou par un balisage traditionnel.

5. Chantier mobile.

La signalisation des chantiers mobiles urbains est conforme à celle définie à l’article 131.

6. Chantier ponctuel de faible durée.

La signalisation portée par le véhicule d’intervention (AK5 muni de trois feux de balisage et d’alerte et bandes rouges et blanches alternées) peut remplacer la signalisation d’approche et permettre d’alléger la signalisation de position.

7. Signalisation sur voies adjacentes.

Le maillage des voies et le nombre important des carrefours peut conduire à signaler la présence d’un chantier sur les voies adjacentes par la pose d’un panneau AK5 sur un panneau KD42 conformément à l’article 25 de la deuxième partie de la présente Instruction.

8. Accès des riverains.

Dans tous les cas, l’accès des riverains doit être maintenu :

  • pour les riverains piétons, des passerelles sont installées, en cas de tranchées sur le trottoir, pour leur permettre un accès normal ;
  • pour les automobilistes, même en cas de détournement, l’accès aux garages ou places de parking est maintenu, sauf cas exceptionnel.

9. Détournements de circulation.

En agglomération, où le réseau de voirie est dense, il peut être envisagé de dévier un sens ou les deux sens de circulation lorsque la gêne créée par les travaux est importante.

L’itinéraire de détournement devrait avoir des caractéristiques comparables à celle de l’itinéraire principal.

Le jalonnement de l’itinéraire de détournement doit être conforme à celui de l’itinéraire principal, et chaque fois que cela est possible les mentions de villes ou de quartiers sont préférées à la mention déviation ou itinéraire recommandé.

iisr/art132.txt · Dernière modification: 2021/02/19 16:18 de admin

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