Les principes généraux de la signalisation temporaire s’appliquent en zone urbaine.
La signalisation est semblable à celle des routes bidirectionnelles sauf pour les voiries rapides urbaines (VRU) où elle est similaire aux routes à chaussées séparées.
Cependant, l’environnement général conduit soit à des allégements, soit à des compléments, soit encore à des dispositions spécifiques.
Les entraves à la visibilité et les difficultés rencontrées pour poser les panneaux sont nombreuses, par exemple :
De ce fait, certaines dérogations relatives aux règles d'implantation des panneaux peuvent être admises :
En agglomération, où la vitesse est généralement limitée à 50 km/h, la mise en place d'un panneau de limitation de vitesse n'est généralement pas nécessaire, sauf :
La limitation de vitesse est alors signalée aux usagers par un panneau B14, complété éventuellement à sa partie inférieure par un panonceau d'étendue M2 qui précise la distance sur laquelle la prescription est valable.
L'adjonction de ce panonceau dispense de la pose d'un panneau de fin de prescription (B33) à la fin du chantier.
En raison des contraintes de visibilité et du fait que les panneaux ne doivent pas constituer en eux-mêmes un danger, en particulier pour les deux roues et les piétons, il peut être admis de déroger aux règles générales d’implantation des panneaux.
Les panneaux sont implantés sur les trottoirs, à au moins 0,50 mètre du bord de la chaussée à condition de laisser une largeur disponible pour les piétons d’au moins 0,90 mètre. Ainsi, les panneaux peuvent être fixés sur des poteaux placés en bordure de trottoir ou sur des supports existants à une hauteur d’au moins 2 mètres, ou même, en dernière solution, posés sur la chaussée.
Lorsque l’environnement ne favorise pas la visibilité des panneaux, il est souhaitable dans certains cas de répéter les panneaux sur le côté gauche de la chaussée. C’est le cas, en particulier, pour :
En milieu urbain, le balisage des chantiers doit :
La signalisation de position se décompose en :
En cas de protection du chantier par des palissades peintes de bandes verticales alternées rouges et blanches, il n’est pas nécessaire de mettre en place des dispositifs K5, K14 ou K16 prévus pour le balisage longitudinal.
Les palissades implantées en courbe devront être munies de dispositifs rétroréfléchissants dirigés vers les automobilistes.
On doit éviter d’utiliser des barrières stables avec des pieds en arceaux, car ces derniers constituent un obstacle dangereux pour les piétons et les deux roues.
Les dispositions de l’article 129 s’appliquent sans restriction.
II est en effet particulièrement important dans les zones urbaines, généralement dotées d’un éclairage public, que toutes dispositions soient prises pour assurer la visibilité des panneaux et du balisage frontal et longitudinal, en particulier pour les piétons et les véhicules à deux roues, ainsi que le guidage optique général du conducteur, en tenant compte du niveau élevé de l’ambiance lumineuse locale s’il est maintenu.
Les chantiers urbains se caractérisent par la présence de piétons dont la sécurité et la continuité du cheminement doivent être assurées.
Pour cela, lorsque des travaux ou des dépôts de matériaux empiètent sur le trottoir, la largeur laissée libre aux piétons doit être de 1,40 mètre.
Dans le cas contraire :
Dans le cas de tranchées perpendiculaires au trottoir, une passerelle équipée de garde-corps assure la continuité du cheminement piéton.
Les panneaux sont implantés sur trottoir. La distance entre le trottoir et l’aplomb de l’extrémité, située du côté de la chaussée, du panneau placé en hauteur est de 0,50 mètre. La largeur laissée libre aux piétons doit être au minimum de 0,90 mètre. Dans le cas contraire, le panneau est posé sur la chaussée.
La protection des piétons est assurée par une séparation du chantier réalisée, en fonction du danger, selon les dispositions définies au paragraphe C1.
Le milieu urbain se caractérise également par la présence, de plus en plus fréquente, de voies réservées aux autobus ou aux deux-roues.
Dans toute la mesure du possible, on doit éviter de dévier les réseaux de transport en commun.
Lorsque les travaux se situent sur une voie réservée, les véhicules de transport en commun sont en principe intégrés à la circulation générale, sauf lorsque la voie réservée est à contresens.
Dans ce dernier cas, la voie réservée doit être reconstituée et délimitée à l’aide de la signalisation temporaire.
La circulation des deux-roues en milieu urbain peut se présenter sous trois formes :
Dans tous les cas, il faut assurer la sécurité des deux-roues :
Lorsque des travaux sur bande ou sur piste cyclable entraînent une interruption de celle-ci, il est alors nécessaire :
La matérialisation de la bande pourra être réalisée par un marquage temporaire ou par un balisage traditionnel.
La signalisation des chantiers mobiles urbains est conforme à celle définie à l’article 131.
La signalisation portée par le véhicule d’intervention (AK5 muni de trois feux de balisage et d’alerte et bandes rouges et blanches alternées) peut remplacer la signalisation d’approche et permettre d’alléger la signalisation de position.
Le maillage des voies et le nombre important des carrefours peut conduire à signaler la présence d’un chantier sur les voies adjacentes par la pose d’un panneau AK5 sur un panneau KD42 conformément à l’article 25 de la deuxième partie de la présente Instruction.
Dans tous les cas, l’accès des riverains doit être maintenu :
En agglomération, où le réseau de voirie est dense, il peut être envisagé de dévier un sens ou les deux sens de circulation lorsque la gêne créée par les travaux est importante.
L’itinéraire de détournement devrait avoir des caractéristiques comparables à celle de l’itinéraire principal.
Le jalonnement de l’itinéraire de détournement doit être conforme à celui de l’itinéraire principal, et chaque fois que cela est possible les mentions de villes ou de quartiers sont préférées à la mention déviation ou itinéraire recommandé.