Les dispositions ci-dessous sont applicables aux routes à chaussées séparées lorsque la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 70 km/h.
En raison des vitesses plus élevées autorisées sur ces routes, du risque d'accidents en chaîne, et du caractère imprévu présenté par un obstacle temporaire sur une chaussée à sens unique, il convient d'adopter les dispositions complémentaires suivantes.
Trois types de signalisation peuvent être utilisés en chantier sur routes à chaussées séparées :
Les panneaux essentiels de la signalisation d'approche (AK5, KD10 au minimum) sont répétés à gauche. Toutefois cette répétition n'est pas indispensable dans les cas suivants :
1.- La signalisation d'approche n'est efficace qu'à une distance suffisamment grande de l'obstacle. Cette distance doit être de 200 mètres au moins.
2.- Lorsque la présence de l’obstacle ou du chantier entraîne une diminution d’au moins une unité du nombre de voies, on dispose :
Lorsque la réduction du nombre de voies est de plus d’une unité, elle est décomposée en une série de réductions d’une unité. Dans ce cas le deuxième biseau (et éventuellement les suivants) est annoncé par un panneau KD10 placé à 200 m et complété par un panonceau de distance KM1.
1.- Pour la signalisation de nuit des chantiers, en activité ou non, les signaux sont dotés d'un revêtement rétroréfléchissant de classe 2.
2.- Le premier panneau rencontré est muni de trois feux de balisage et d'alerte KR2, allumés la nuit.
3.- Dimensions.
Les panneaux utilisés sont généralement de la grande gamme. Sur autoroutes, les panneaux peuvent être de la très grande gamme lorsque les conditions de circulation le justifient ; les panneaux placés en répétition sur terre plein central peuvent être de la gamme normale. Les panneaux KD10 comportent un panonceau de distance KM1.
Les limites du chantier sont matérialisées par des dispositifs du type K5 (cônes K5a, piquets K5b, balises K5c, balises de guidage K5d) suffisamment rapprochés pour former écran ou par un séparateur de type K16.
La longueur du biseau est de 150 mètres environ.
La longueur minimale d’alignement droit entre deux biseaux est de 400 m.
Sur bande d’arrêt d’urgence, la longueur du biseau peut être ramenée à 50 m.
Lorsqu’on est amené à basculer tout ou partie de la circulation d’une chaussée sur l’autre, la signalisation est complétée comme suit :
Le recours à un marquage temporaire pour matérialiser les voies peut être utilement envisagé à l’occasion de chantiers de longue durée.
Quelles que soient la ou les prescriptions temporaires imposées, le retour aux conditions normales de circulation est indiqué par un panneau B31 de fin de toutes prescriptions à moins, bien évidemment, que certaines prescriptions restent valables. Ces prescriptions devront alors être rétablies au-delà du panneau B31.
Dans le cas particulier des routes à 2 × 1 voie, il est possible de réaliser :
La circulation alternée sur un basculement d’une route à 2 × 1 voie peut être réglementée de deux façons :
La neutralisation de voie(s) latérale(s) est généralement réalisée par un balisage matérialisé par des dispositifs de type K5 ou K8 et K16 ou B21, précédé d’une signalisation d’approche telle que définie à l’article 124.
Deux autres types de dispositifs peuvent être utilisés dans des conditions particulières :
Ces dispositifs peuvent également intervenir dans le cadre des mesures d'affectation variable des voies décrites à l’article 175 de la 9ème partie.
En signalisation par panneaux, la neutralisation d’une voie latérale (voie de gauche ou voie de droite) en intervention prévisible ou d’urgence peut être réalisée par panneaux occultables.
Le dispositif peut être utilisé pour la séquence de signalisation d’approche (en accotement ou en TPC) et le biseau.
Les panneaux occultables sont installés à demeure et présentent deux états :
En signalisation par panneaux occultables, la séquence de signalisation d’approche en BAU et en TPC est identique à celle d’une signalisation par panneaux de type AK ou K.
Un biseau réalisé à l’aide de panneaux occultables est appelé biseau de rabattement (Bra).
Le biseau de rabattement peut être fixé sur ou derrière les dispositifs de retenue en TPC ou en BAU.
Le Bra est constitué d’une série de barrières de longueur croissante qui portent à leur extrémité un signal B21a ou K8 monochevron (les barrières peuvent porter, en plus, un ou plusieurs K8 monochevron intermédiaires) ; le signal étant le même sur toutes les barrières du Bra. Ces signaux ont un diamètre ou un côté supérieur ou égal à 0,45 m. Tous ces signaux sont rétroréfléchissants de classe 2. Les barrières sont espacées régulièrement pour former un biseau rectiligne de 150 m.
L’espacement entre les barrières est compris entre 25 et 50 m. Le nombre de barrières composant le biseau est donc au moins de quatre et au plus sept.
Les barrières et leur système de fixation ne doivent comporter aucun élément susceptible de devenir dangereux en cas de heurt et ne doivent pas altérer le bon fonctionnement du dispositif de retenue.
La longueur de la première barrière permet de placer le bord extérieur du premier signal à l’aplomb du marquage de la bande dérasée de gauche (BDG) pour une neutralisation de la voie de gauche, ou de la bande dérasée de droite (BDD) pour une neutralisation de la voie de droite.
La longueur de la dernière barrière permet de placer le bord extérieur du dernier signal à l’intérieur de la voie neutralisée, à 0,50 m du marquage de la voie adjacente. La longueur des barrières intermédiaires est adaptée de façon à ce que le biseau soit rectiligne.
En cas de neutralisation de la voie de droite en présence de BAU, une barrière supplémentaire est disposée en amont pour placer un signal dans l’axe de la BAU. Sa longueur est telle que l’ensemble du biseau soit rectiligne.
Dans le cas d'un chantier fixe d’une durée inférieure à 24 heures, d'un chantier mobile ou d'un danger temporaire nécessitant la neutralisation d'une ou deux voies latérales contiguës, la signalisation d'approche et la matérialisation du biseau peuvent être remplacées par une signalisation temporaire par flèches lumineuses de rabattement (FLR), embarquées sur véhicule ou sur remorque.
Le dispositif constituant le signal FLR est composé de l'association :
Dans le cas de la neutralisation d'une voie, la signalisation comporte deux dispositifs : un dispositif d'avertissement (le plus en amont du chantier) et un dispositif de position (le plus proche du chantier).
Dans le cas de la neutralisation simultanée de deux voies contiguës, la signalisation comporte trois dispositifs : un dispositif d'avertissement, un dispositif de position et un dispositif intermédiaire.
La première flèche lumineuse KR43 rencontrée doit être visible à une distance minimum de :
Lorsque ces conditions de visibilité ne sont pas remplies, les seuils de distances peuvent être réduits à respectivement 300 mètres et 200 mètres pour des vitesses de 130 km/h et 110 km/h, en ajoutant en amont une signalisation d'approche. Cette signalisation d'approche, constituée d'un panneau AK5 muni de 3 feux de balisage et d'alerte KR2 et d'un panneau KD10, est posée au sol ou portée par un véhicule sur la bande d'arrêt d'urgence à une distance d'environ 300 mètres du dispositif d'avertissement.
Les dispositifs FLR doivent être distants de 150 à 200 mètres et décalés dans le profil en travers :
La flèche lumineuse KR43 et celle du panneau B21a sont orientées vers la ou les voies laissées libres à la circulation.
Le feu spécial du véhicule doit être éteint dès lors que le flèche lumineuse est activée.
En l'absence de balisage longitudinal du chantier, la distance entre le dispositif de position et le début du chantier ne doit pas excéder 150 mètres.
Sur les chantiers fixes ou les chantiers mobiles progressant par bonds, le balisage longitudinal doit être réalisé.
L'utilisation des dispositifs de signalisation par flèche lumineuse est interdite lorsque les conditions de visibilité sont mauvaises (brouillard, pluie, neige) ou quand les conditions climatiques sont défavorables (route enneigée, verglas).
Les dispositifs FLR ne doivent pas être utilisés pour la neutralisation de voies centrales sauf en protection de travaux sur un divergent si le balisage classique ne peut être mis en place.
La neutralisation d'une voie peut être assurée, en signalisation d'urgence et pour une durée limitée à environ deux heures, par une seule FLU (Flèche Lumineuse d'Urgence) ou une seule FLR.
Le dispositif constituant le signal FLU est composé d'une flèche lumineuse KR43 portée par véhicule.
La première flèche lumineuse KR43 rencontrée doit être visible à une distance minimum de :
La flèche lumineuse KR43 et, dans le cas de FLR, celle du panneau B21a sont orientées vers la ou les voies laissées libres à la circulation.
Le feu spécial du véhicule doit être éteint dès lors que le flèche lumineuse est activée.
En l'absence de balisage longitudinal du danger, la distance entre le dispositif de position et le début du danger ne doit pas excéder 150 mètres.
Dans le cas de signalisation allégée, la coupure sur route à chaussées séparées est autorisée avec des FLR ou FLU dans les conditions suivantes. Sur route à 2×2 voies, les deux dispositifs, distants de 150 à 200 mètres, sont décalés dans le profil en travers. Le dispositif d'avertissement est à cheval sur la bande de rive, le dispositif de position est dans l'axe de la voie contiguë.
Dans le cas d'une signalisation complète, la coupure est autorisée avec trois FLR dans les conditions suivantes : sur route à 2×2 voies, les trois dispositifs, distants de 150 à 200 mètres, sont décalés dans le profil en travers. Le dispositif d'avertissement est à cheval sur la bande de rive, le dispositif intermédiaire est à cheval sur la bande de séparation des deux voies, le dispositif de position est dans l'axe de la voie contiguë. Les mesures de coupure d’une route à chaussées séparées effectuée avec des éléments de la signalisation dynamique sont traitées à l'article 176 de la 9ème partie.